Accepter de présider la SFSD, c’est d’abord devenir le dépositaire et le garant d’un héritage. Celui de Pierre Simon, de Thierry Moulin, de Nathalie Salles, celui sur lequel Lydie Canipel a veillé avec rigueur, compétence et fidélité depuis les temps de l’Antel, de la SFTélémed, et des premières années de notre Société Française de Santé Digitale.

C’est aussi prendre la mesure de deux facteurs essentiels :

Il ne saurait être question de dévoyer la SFSD, ni de la cantonner à l’un des segments du champ qu’elle a légitimité à considérer.  Il est question de continuité et d’adaptation.

Notre Société doit s’intéresser à tous les aspects du digital, du numérique, de l’informatique, qui modifient profondément les pratiques, les moyens, la consommation de ressources, mais aussi la juste connaissance et la diffusion des savoirs à propos de la santé.

Un atout majeur est le caractère transdisciplinaire de notre Société, comme en témoigne la vice-présidence confiée à une juriste, au titre des sciences humaines et sociales. Bien au-delà de l’inter professionnalité que le monde des soignants peine à intégrer réellement, bien au-delà des regroupements-alibis qui ne servent qu’à masquer de profonds conflits d’intérêts.

La SFSD doit être LA référence, la société où se retrouvent tous ceux que les promesses et les défis du digital en santé mobilisent, et où il sera possible de les trouver pour apporter une réponse indépendante, qualifiée, plurielle, aux problématiques concrètes de mise en œuvre, de contrôle et de limites en même temps que de considérables gains d’efficacité, voire d’efficience.

La SFSD doit continuer et amplifier son rôle d’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et des instances professionnelles, dans leur volonté de développer les usages du digital en santé au bénéfice de tous, et dans le respect d’une déontologie sans faille.

Nous développerons donc l’ensemble de nos activités, en favorisant la communication entre experts et contributeurs des différents axes et groupes de travail, en organisant des échanges et rencontres à échéance régulière, sous forme de rencontres virtuelles ou présentielles ; et en créant un observatoire dont les résultats seront mis à disposition des membres de la société comme des décideurs, acteurs et financeurs, de la santé et de tout ce qui y concourt.

Le Bureau et le Conseil d’Administration doivent être le reflet de notre diversité, le reflet de notre ambition partagée. Le Président n’est que l’animateur et le gardien vigilant de cette volonté commune, au service du bon usage du progrès, mais aussi – et peut-être surtout – au service de nos concitoyens, de leur santé, de leur durée et de leur qualité de vie…