Table ronde n°1 : la transformation du numérique pour renforcer un humanisme en santé

Ce qu’en dit Aurore Fierobe, intervenante lors de cette table ronde : 

Il est difficile de prévoir l’avenir exact du patient digital. Plutôt que : à quoi ressemblera-t-il ?, demandons-nous : comment l’imaginer ? Où regarder ? Quelles variables des organisations de santé prendre en compte ? Pour une santé digitale humaniste, nous suggérons d’étudier :
1) les critères de performance directement liés aux patients : PROMs, PREMs, QoL, RDI, en nous rappelant que ces critères ne sont pas totalement inclusifs. Par exemple, ils omettent les patients non-consentants ou perdus de vue. Comment mobiliser ceux-ci ?
2) les partenariats hôpital-industrie, qui façonnent les outils de santé digitale (téléconsultation, télésurveillance…), et l’évolution des opinions des soignants ;
3) les décisions réglementaires et l’évolution du « flou juridique » sur la santé digitale, notamment en télésurveillance ;
4) l’évolution du secteur privé autour de la santé digitale, et sa collaboration ou non avec le public.
Autonome ou dépendant, informé ou non, suivi de façon régulière ou ponctuelle, le patient digital sera ce qu’en fera l’organisation. L’outil digital n’est pas humain ou inhumain en soi. C’est l’organisation du travail, fruit des intérêts et démarches intellectuelles des acteurs, qui conditionnera son rôle dans le système de santé.
Aller au contenu principal