Votre voiture pourrait vous coûter bien plus cher que prévu… Imaginez recevoir une offre alléchante pour un kit de dépannage gratuit, avec juste quelques euros à payer pour la livraison. Trop beau ? C’est exactement ce que pensent des milliers d’automobilistes avant de tomber dans le piège. Ce stratagème sournois exploite votre besoin de sécurité, siphonne votre compte, et laisse des traces bien réelles. Comment ça marche ? Pourquoi tant de gens mordent à l’hameçon ?
Le kit de dépannage gratuit : un appât trop parfait
Vous tombez sur une pub promettant un équipement vital gratuit : gilet, triangle, couverture… Que risquer en payant 3 € de frais de port ? Tout. D’après journaldugeek, derrière ce geste « citoyen » se cache un piège bancaire. Les escrocs usurpent des noms rassurants (Vinci, Ministère des Transports) pour endormir votre méfiance. « C’est un coup de génie marketing… et criminel », lâche un expert.
Les pages frauduleuses imitent à la perfection les sites officiels. Formulaire rapide, design professionnel… Rien n’éveille les soupçons. Mais dès que vous saisissez votre CB, le vrai jeu commence.
Le questionnaire innocent qui vide votre compte
« Quel est votre modèle de voiture ? » « Combien de kilomètres parcourez-vous par an ? » Des questions banales, sans lien avec un kit de dépannage. En réalité, chaque réponse valide votre « adhésion » à un service fantôme. Deux jours plus tard, votre banque signale un prélèvement de 49,90 €. Libellé obscur, destinataire inconnu.
Coup de théâtre : les 3 € initiaux n’étaient qu’un leurre. Les victimes découvrent trop tard un abonnement invisible. « J’ai cru à une erreur, mais les prélèvements ont continué », témoigne Sylvie, piégée en mars.
Pourquoi cette arnaque explose-t-elle maintenant ?
Simple, efficace, et terriblement rentable. Les escrocs recyclent des méthodes éprouvées (produits minceur, gadgets connectés) en ciblant un nouveau public : les automobilistes stressés. La pandémie a accentué la vulnérabilité : besoin de sécurité, budgets serrés… Un cocktail idéal.
Signal-Arnaques alerte sur une flambée de signalements depuis six mois. Les réseaux sociaux amplifient le phénomène : pubs ciblées, posts partagés entre proches… Même votre tante bien intentionnée peut relayer l’arnaque sans le savoir.
Comment les escrocs verrouillent leur système
Impossible d’annuler l’abonnement ? Les conditions générales, cachées en taille 8px, vous lient pour 12 mois. Les coordonnées de contact mènent à des numéros surtaxés ou des chatbots ineptes. « J’ai passé 40 minutes à hurler dans le vide », raconte Marc, dont le compte a été siphonné de 240 €.
Les libellés bancaires varient chaque mois (« Service Premium Auto », « Abonnement Sécurité Route ») pour brouiller les pistes. Les fonds transitent par des sociétés écrans enregistrées à l’étranger. Un casse-tête pour les enquêteurs.
Kit de dépannage : les réflexes pour éviter le piège
- Zappez les offres « urgentes ». Aucune autorité ne vous harcèlera par email pour votre sécurité.
- Vérifiez l’URL. Un site officiel se termine par .gouv.fr ou porte le nom exact de l’entreprise.
- Lisez les commentaires. Recherchez le nom de l’offre + « arnaque » : les victimes parlent.
Si vous avez mordu à l’hameçon, agissez immédiatement :
- Opposition bancaire sous 24h
- Signalement sur Signal-Arnaques.fr
- Plainte en gendarmerie (même sans preuve)
Ne laissez pas ce kit de dépannage détruire votre budget
Cette arnaque ne vise pas votre portefeuille, mais votre confiance. Chaque euro volé finance des réseaux organisés. En partageant cet article, vous brisez leur machine infernale. Restez vigilant : la prochaine pub trop alléchante pourrait cacher un piège encore plus vicieux…
Votre voiture mérite une vraie protection, pas une arnaque déguisée. Et vous ?
