Si vous avez un Livret A, il est temps de vous intéresser à son rendement. Le taux d’intérêt actuel de 2,4 %, en vigueur depuis février 2023, ne sera plus valable très longtemps. À partir du 1er août 2025, ce placement préféré des Français devrait connaître une baisse significative, en raison d’un facteur clé : la chute de l’inflation.
Livret A : Une inflation historiquement basse
L’annonce a été confirmée par l’Insee ce 30 avril 2025 : la hausse des prix reste particulièrement faible. En avril, l’inflation hors tabac s’élève à 0,8 %, après avoir été limitée à 0,7 % en février et mars, et 1,6 % en janvier. Une tendance nette qui reflète un ralentissement économique et une stabilisation des coûts de l’énergie et des biens de consommation.
Pour de nombreux ménages, cette baisse des prix peut sembler rassurante. Moins d’inflation signifie en effet un pouvoir d’achat qui s’érode moins vite. Toutefois, pour les 57 millions de Français détenteurs d’un Livret A, cette nouvelle n’est pas si positive : le rendement de leur épargne va mécaniquement chuter.
Comment est calculé le taux du Livret A ?
Le taux du Livret A est révisé deux fois par an, au 1er février et au 1er août. Son calcul repose sur une formule définie par la Banque de France, qui tient compte :
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de la moyenne de l’inflation hors tabac sur les six derniers mois,
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et des taux interbancaires à court terme (Eonia).
Dans le contexte actuel, avec une inflation moyenne estimée à 0,85 % entre janvier et juin 2025, le prochain taux pourrait tomber autour de 1 %, voire légèrement au-dessus. Une révision à la baisse quasiment inévitable si la tendance se poursuit.
Vers un rendement revu à la baisse dès août
La perspective d’un taux en dessous de 2 % pourrait dissuader certains épargnants de laisser trop de liquidités sur leur Livret A. Bien que ce placement reste sécurisé, liquide et défiscalisé, il pourrait perdre en attractivité par rapport à d’autres solutions comme les comptes à terme, les assurances vie ou encore certains fonds obligataires.
Reste à savoir si le gouvernement ou la Banque de France interviendra pour limiter la baisse. Cela a déjà été le cas par le passé, pour préserver le pouvoir d’achat des ménages modestes.
