selon academic.oup.com, des chercheurs récemment franchi un cap important dans la recherche sur la régénération de la rétine, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de traitement pour les millions de personnes souffrant de dégénérescence rétinienne et de cécité, rapporte le magazine Popular Mechanics. Cette avancée repose sur l’observation que certains animaux, comme le poisson-zèbre, ont la capacité de régénérer naturellement leurs cellules rétiniennes. Après une blessure, ces animaux peuvent transformer certaines de leurs cellules rétiniennes pour leur donner une nouvelle fonction.
Les cellules gliales de Müller, qui soutiennent la structure de la rétine, se transforment alors en différentes sortes de cellules nerveuses, remplaçant les cellules endommagées par de nouveaux neurones rétiniens fonctionnels. Un phénomène fascinant qui a inspiré les scientifiques… Bien que ce processus ne soit pas encore réalisable chez les mammifères, jusqu’à présent.
Chez l’humain, la rétine ne se régénère pas spontanément après une blessure. Les options thérapeutiques pour des maladies telles que la rétinite pigmentaire ou la dégénérescence maculaire, qui affectent environ 300 millions de personnes dans le monde, sont donc limitées.
Une équipe du Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) a trouvé une piste prometteuse en travaillant avec des souris. Les chercheurs ont supprimé chez ces animaux une protéine nommée PROX1, qui bloque le développement de différents types de cellules rétiniennes et qui s’accumule dans les cellules de Müller, surtout après une blessure.
L’influence de PROX1
En inhibant l’action de PROX1, les chercheurs ont réussi à activer la régénération rétinienne chez une souris atteinte de rétinite pigmentaire. Les effets se sont prolongés pendant six mois, et les scientifiques ont affirmé qu’il s’agissait de « la première induction réussie d’une régénération neuronale à long terme dans la rétine des mammifères. »
Une étude publiée en 2022 dans la revue Oxford Open Neuroscience avait déjà montré qu’un mécanisme similaire se produisait chez les amphibiens lorsque leurs cellules rétiniennes étaient endommagées, avec la création de nouvelles cellules. « Dans de nombreux tissus animaux contenant des cellules souches… les cellules endommagées sont remplacées par de nouvelles cellules, permettant aux tissus de maintenir leurs fonctions malgré une perte cellulaire continue », expliquent les chercheurs.
D’autres équipes de recherche explorent aussi des traitements technologiques innovants, comme l’injection de nanoparticules d’or dans la rétine, activées par laser, afin de stimuler les cellules plus éloignées dans la chaîne visuelle et contourner les photorécepteurs endommagés.
Que ce soit à travers des approches cellulaires ou des dispositifs innovants, les progrès scientifiques offrent un nouvel espoir pour l’humanité, avec des capacités de régénération autrefois réservées à certaines espèces animales. Ces découvertes alimentent l’espoir d’un futur où la restauration de la vue deviendrait une réalité pour des millions de personnes.
source : academic.oup.com