Automobilistes : Mauvaise nouvelle, les véhicules Crit’Air 2 vont être interdits de circuler sur les routes françaises à partir de cette date, la ville concernée

Grenoble veut interdire les véhicules Crit’Air 2 dès 2025 : découvrez qui est concerné, pourquoi et comment s’y préparer dès maintenant.

Grenoble frappe fort contre la pollution : vers une interdiction des Crit’Air 2

L’annonce a fait l’effet d’une bombe chez les automobilistes grenoblois. La métropole envisage d’interdire la circulation des véhicules munis de la vignette Crit’Air 2, dès juillet 2025, une première en France à cette échelle. Face aux pressions citoyennes et associatives, un report possible jusqu’en juillet 2028 est à l’étude. Toutefois, le message est clair : le temps du tout-voiture thermique touche à sa fin.

Les zones à faibles émissions (ZFE) s’imposent progressivement dans les grandes villes, et Grenoble, déjà en avance sur les politiques écologiques, ne fait pas exception. Cette mesure s’inscrit dans un plan global de réduction de la pollution atmosphérique, appuyé par les normes européennes et les recommandations de l’OMS.

Qu’est-ce que la vignette Crit’Air et pourquoi est-elle critiquée ?

Le certificat Crit’Air classe les véhicules selon leur niveau de pollution, allant de 0 (voitures 100 % électriques) à 5 (les plus anciens et polluants). En théorie, plus le chiffre est bas, plus le véhicule est respectueux de l’environnement.

Cependant, des critiques émanent de l’association « 40 millions d’automobilistes », qui remet en question la pertinence de ce système. Selon eux, les données issues du contrôle technique seraient plus fiables pour juger de la pollution réelle d’un véhicule. D’après l’association, certaines voitures diesel modernes classées Crit’Air 2 pollueraient moins que des hybrides mal entretenues.

Que signifie l’interdiction pour les conducteurs grenoblois ?

Si l’interdiction entre en vigueur en 2025, les conducteurs de voitures Crit’Air 2 (souvent des diesel récents ou essence datant d’avant 2011) devront soit changer de véhicule, soit se réorienter vers d’autres modes de transport. Un coup dur pour les foyers modestes qui dépendent de leur voiture au quotidien.

La ville promet un accompagnement avec des aides à la conversion, bonus écologiques et primes à la casse. Toutefois, la méfiance persiste : les bornes de recharge restent encore trop peu nombreuses, et les véhicules électriques demeurent onéreux malgré les aides.

Consultation citoyenne : un facteur décisif

Du 10 mars au 10 avril 2025, Grenoble a lancé une consultation publique pour sonder les résidants sur cette mesure controversée. La population est invitée à donner son avis sur l’application anticipée ou différée de l’interdiction des Crit’Air 2.

Selon les premiers retours, les opinions sont partagées : certains saluent l’initiative pour sa portée écologique, d’autres redoutent un « apartheid à la mobilité » entre ceux qui peuvent acheter un véhicule neuf et les autres.

Comparaison avec Paris, Lyon et d’autres villes

Grenoble n’est pas un cas isolé. Paris a déjà banni les Crit’Air 3 depuis janvier 2025, tandis que Lyon prévoit des restrictions similaires d’ici 2026. Ces métropoles s’engagent toutes dans la voie des ZFE, avec des calendriers différents mais un objectif commun : respirer un air plus sain.

L’expérience internationale montre aussi la voie : Oslo ou Stockholm limitent drastiquement la voiture en centre-ville, parfois jusqu’à instaurer des zones 100 % piétonnes. Grenoble s’inscrit donc dans une tendance globale, préfigurant une nouvelle mobilité.

Quel impact économique pour les habitants et les entreprises ?

Cette interdiction pourrait entraîner des coûts massifs pour les particuliers comme pour les professionnels. Entreprises de livraison, artisans, taxis… tous devront renouveler leur flotte. Le marché de l’occasion thermique s’effondre, tandis que la demande en électrique explose, provoquant une tension sur les prix.

Pour certains secteurs, cette transition peut devenir une opportunité : garages spécialisés, bornes de recharge, auto-partage… Les business émergents autour de la mobilité verte se multiplient.

Conclusion : entre choix difficile et avenir respirable

L’interdiction des Crit’Air 2 à Grenoble incarne les tensions d’une transition écologique nécessaire mais périlleuse. Le cap est donné, mais la réussite passera par un accompagnement renforcé des citoyens, et des infrastructures à la hauteur.

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