La Commission européenne envisage d’introduire un contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de dix ans, au lieu du contrôle tous les deux ans actuellement en vigueur. Cela concernerait près de 60 % des véhicules contrôlés en Europe.
Des règles plus strictes pour les voitures anciennes
Dans le but de renforcer la sécurité routière, la Commission européenne prévoit de durcir les règles pour les véhicules anciens, y compris les voitures et les camionnettes de plus de dix ans. Alors qu’ils étaient soumis à un contrôle technique tous les deux ans, la Commission a proposé de passer à un contrôle annuel, comme annoncé le 24 avril.
Cette proposition pourrait rencontrer l’opposition des automobilistes en raison des coûts supplémentaires qu’elle engendrerait, sans oublier les risques de congestion dans les 6 000 centres de contrôle en France, qui accueillent déjà 19 millions de visites par an. La mise en place d’une telle mesure pourrait cependant prendre un certain temps.
Contrôle technique : 60% des véhicules concernés
Laurent Palmier, PDG de Sécuritest, l’un des plus grands réseaux de contrôle en France, estime que cette mesure aurait un impact majeur, car une grande partie des véhicules contrôlés sont déjà âgés. « Cette mesure aura un effet considérable, car elle concerne 60 % des véhicules que nous contrôlons actuellement, qui ont plus de 10 ans. La moyenne d’âge des véhicules contrôlés a dépassé les 13 ans en 2024 », a-t-il expliqué.
Les véhicules utilitaires seraient également concernés par cette nouvelle règle. Actuellement, ils doivent subir un contrôle tous les deux ans, ainsi qu’un contrôle annuel anti-pollution. « Étant donné qu’ils passent chaque année au contrôle, il est logique de le faire correctement. Ils parcourent davantage de kilomètres, sont souvent utilisés par plusieurs conducteurs, et subissent plus de contraintes que les voitures particulières », a ajouté Laurent Palmier.
Une mesure qui pourrait ne pas faire l’unanimité
Cette réforme pourrait ne pas être bien accueillie par les automobilistes, qui paient déjà en moyenne 78 euros par contrôle en France. Toutefois, pour que cette proposition soit adoptée, elle devra passer par le Parlement européen, ce qui pourrait prendre du temps, à l’instar de l’introduction du contrôle technique pour les deux-roues, dont la mise en œuvre a nécessité quatre ans avant d’être appliquée en France.