Votre jean préféré pourrait bientôt disparaître des rayons… et ce n’est pas une blague. Jennyfer, cette enseigne qui a habillé vos années lycée, vient de franchir un cap dramatique. Liquidation judiciaire, salariés sous le choc, avenir en suspens : plongée dans un séisme du prêt-à-porter. Pas de détours, pas de langue de bois. On vous explique pourquoi l’histoire tourne au cauchemar.
Jennyfer, un pilier de la mode jeune réduit à l’impuissance
Qui n’a jamais arpenté les rayons de Jennyfer à la recherche du parfait hoodie ou de la robe qui fait tourner les têtes ? D’après nuitfrance, pendant quatre décennies, la marque a régné sans partage sur les dressings des ados. Des basiques intemporels, des prix accessibles, un style qui claque. Et pourtant…
Le 30 avril, le dépôt de bilan a sonné comme un coup de tonnerre. BFMTV révèle la nouvelle en exclusivité : les 300 boutiques, dont 220 en France, sont menacées de fermeture. Les clients se souviennent, les employés tremblent. Comment une telle institution a-t-elle pu s’effondrer ?
Des chiffres qui donnent le vertige… et des dettes qui étouffent
250 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Un réseau international avec 80 enseignes à l’étranger. Des collections qui cartonnent. À première vue, tout roule. Mais derrière le vernis, la casse est sévère.
L’inflation a frappé comme un marteau-pilon. Coûts de production en flèche, pouvoir d’achat en berne, concurrence ultra-agressive. Jennyfer a tenté de résister : plan de sauvegarde, suppression de 75 postes, changement de direction en 2023. Trop peu, trop tard. Le tribunal de commerce de Bobigny a tranché : liquidation et incertitude jusqu’au 28 mai.
Les employés, grands oubliés d’une guerre économique sans merci
« On ne touchera pas notre salaire à la fin du mois ! » La CGT ne mâche pas ses mots dans son communiqué du 30 avril. 999 salariés se retrouvent au bord du précipice. Licenciements secs, reprises improbables, dettes salariales… Le syndicat dénonce une annonce « violente et brutale ».
Pourtant, la direction jure avoir tout tenté. Yann Pasco et Jean-Charles Gaume, les repreneurs de 2023, ont-ils sous-estimé la crise ? « Le modèle économique est intenable », lâche l’AFP. Entre espoirs déçus et colère rentrée, les équipes attendent un miracle.
Jennyfer n’est pas morte… mais son cœur bat au ralenti
Jusqu’au 28 mai, les magasins restent ouverts. Soldes de dernière minute ? Derniers achats nostalgiques ? L’enseigne joue sa survie sur un fil. Les clients se pressent-ils pour sauver l’emploi ? Rien n’est moins sûr.
Le prêt-à-porter français traverse une tempête parfaite. Jennyfer rejoint Camaïeu, Kookaï et autres victimes d’un marché impitoyable. Les habitudes changent, le fast-fashion en ligne gruge les parts de marché. Et si la marque avait raté le virage du digital ?
Et maintenant ? La fin d’une époque… ou un rebond inattendu ?
Boum ! Le rideau pourrait tomber dans quelques semaines. Les offres de reprise ? Aucune piste sérieuse selon Le Figaro. Les salariés le savent : sans repreneur, c’est l’implosion.
Mais l’histoire réserve parfois des surprises. Et si un investisseur tombait sous le charme des archives Jennyfer ? Une marque culte, un nom connu, un public fidèle … Tout n’est peut-être pas perdu. En attendant, les employés retiennent leur souffle. Et vous, vous repenserez à ce jean qui a marqué votre adolescence.
La mode va vite… mais les cicatrices restent.
Jennyfer n’est pas qu’une enseigne. C’est un morceau de notre culture, un souvenir partagé par des millions de Français. Aujourd’hui, le deuil est collectif. Les employés, eux, regardent l’avenir avec une angoisse palpable. Et si cette liquidation devenait le symbole d’un système à bout de souffle ?