À partir du 1er mai 2025, une page se tourne pour les acheteurs de véhicules électriques en France. L’exonération quasi totale du coût de la carte grise, qui représentait une incitation clé à l’achat de véhicules propres, va disparaître dans la majorité des régions. En parallèle, plusieurs territoires ont également décidé d’augmenter le tarif du cheval fiscal, rendant l’immatriculation plus coûteuse pour tous les automobilistes.
la carte grise gratuite : Fin de l’exonération pour les véhicules électriques
Depuis 2020, les acheteurs de véhicules électriques, hybrides, au GPL ou au superéthanol bénéficiaient d’une carte grise gratuite ou presque dans la majorité des régions. Cette aide visait à encourager une transition vers des modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Mais dès le 1er mai 2025, cette exonération sera supprimée, y compris pour les véhicules 100 % électriques. La seule exception notable reste la région des Hauts-de-France, qui conserve ce dispositif. Résultat : tout nouveau propriétaire d’un véhicule électrique devra désormais payer la carte grise au tarif plein, comme pour un véhicule thermique.
Cette décision, motivée par des contraintes budgétaires régionales, marque un recul dans les aides incitatives à l’électromobilité.
Un cheval fiscal plus cher dans plusieurs régions
Autre changement majeur : la hausse du tarif du cheval fiscal dans plusieurs régions françaises. En 2025, 9 régions sur 13 ont décidé d’augmenter leur grille tarifaire. Parmi elles, la Bretagne, la Normandie, le Grand Est et le Centre-Val de Loire atteignent désormais le plafond légal de 60 € par cheval fiscal.
Cette augmentation, combinée à la fin de l’exonération pour les véhicules propres, provoque une explosion du coût de la carte grise. Par exemple :
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Une petite citadine électrique de 4 chevaux fiscaux sera désormais taxée à 240 € dans les régions à 60 €/CV.
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Une Renault 5 électrique de 5 CV verra son immatriculation coûter 300 €, sans compter les frais de gestion et de livraison.
Cette tendance à la hausse complique encore un peu plus le passage à l’électrique pour les ménages au budget limité.
Un coup dur pour la transition écologique
Après la réduction du bonus écologique décidée plus tôt cette année, la suppression de la gratuité de la carte grise constitue un nouveau frein à l’adoption des véhicules électriques en France. Alors que le marché progresse fortement dans plusieurs pays européens, les automobilistes français pourraient ralentir leurs achats face à des coûts d’acquisition et d’immatriculation de plus en plus élevés.
Les professionnels du secteur craignent une baisse des ventes dans les mois à venir, malgré les objectifs ambitieux fixés pour la transition énergétique. Seule la région des Hauts-de-France, avec son maintien de la carte grise gratuite et son faible tarif au cheval fiscal, fait figure d’exception.